Première publication : 28 février 2012.
Un Conseil national syrien, dont l’objectif est la fin du régime syrien de Bachar el-Assad, qui fait actuellement l’objet d’une campagne onusienne, a été créé à Istanbul en août 2011. Dans un même élan de dynamisme, le ministre des Affaires étrangères turc Ahmet Davutoglu a proposé en février 2012 l’organisation en Turquie d’une conférence internationale sur la situation en Syrie, où des milliers de civils ont fait l’objet d’une répression sanglante. D’aucuns désirent voir la Turquie rayonner raisonnablement dans la région du Tigre et de l’Euphrate, en Syrie, en Irak et en Iran, au Kurdistan irakien et en Azerbaïdjan post-nettoyage ethnique, à Homs, Damas, Deir ez-Zor, Mossoul, Kirkouk, Irbil, Tabriz et Bakou. La communauté internationale néglige l’histoire de la région et des villes situées sur les terres de l’Empire arménien de Tigrane le Grand, qui connut son apogée en 70 av. J.-C., un Empire que le rayonnement d’Ankara contribuera, malgré lui, à réanimer.