Première publication : 13 juin 2011.
Le 2 juin 2011 a été signée une « déclaration d’intention de jumelage » entre la ville française d’Aigle, située en Basse-Normandie, et Naftalan, ville de plaines agricoles peuplée de 10.000 habitants, célèbre pour les vertus thérapeutiques de son huile. Naftalan appartient à la région de Chahoumian (Goranboy aujourd’hui), qui fut le théâtre d’affrontements durant la guerre du Karabakh de 1988-1994, et qui est toujours revendiquée par l’Artsakh (Karabakh). Grâce à la sénatrice Nathalie Goulet, engagée à plus d’un titre dans les revendications azéries et admiratrice à contre-cœur d’une « diaspora arménienne extrêmement puissante », Naftalan, ville située à quelques kilomètres du nord de l’Artsakh (Karabakh), projette de se jumeler avec la ville d’Aigle. Les élus français et officiels azéris désirent préparer « l’après-pétrole » (sic) et renforcer la coopération agricole et touristique, notamment par la vente de vaches normandes destinées à l’élevage et à la reproduction en Azerbaïdjan. Les expérimentations agricoles franco-azéries projetées à la lisière de l’Artsakh relèveraient de la « diplomatie parlementaire » prônée par l’ancien président du Sénat. L’huile thérapeutique de Naftalan, grâce aux investissements étrangers qu’elle compte attirer, aura peut-être un avenir devant elle. Fera-t-elle le poids avec les innombrables découvertes archéologiques arméniennes en Artsakh et dans la zone des territoires libérés? Est-ce une guerre touristique qui se prépare par peaux de vache interposées?