Première publication : 8 octobre 2012.
L’ambassadeur azéri au Pakistan, Dashgin Shikrov, a rejeté des informations russes selon lesquelles son pays prêterait son espace aérien à Israël ou à d’autres pays alliés pour attaquer des cibles en Iran. L’ambassadeur Dashgin Shikrov a argué que Bakou et Téhéran sont tous deux membres de l’Organisation de la Conférence Islamique, et que participer à une agression contre un autre membre de l’OIC était inenvisageable. Il a ajouté que « L’Azerbaïdjan a suivi une politique de non-ingérence dans les affaires des autres pays ». Cette non-ingérence n’a pas empêché Bakou de laisser Ankara intervenir dans sa diplomatie culturelle et sa stratégie militaire, notamment vis-à-vis de la question arménienne, et de violer régulièrement par les actes les engagements écrits ou oraux de ses ambassadeurs et représentants politiques. Les promesses « pacifiques » de Bakou contrastent avec les menaces d’une intervention militaire d’Ankara en Syrie, récemment autorisée par son Parlement. Ankara, qui redoute d’être encerclé par les Kurdes et de perdre la partie orientale de son territoire, a menacé d’intervenir ou est intervenue militairement à peu près chez tous ses voisins. Nul doute que les promesses pacifiques de l’Azerbaïdjan sont à prendre avec des pincettes.