Première publication : 17 septembre 2012.
Depuis la « libération » du criminel Ramil Safarov par l’Azerbaïdjan, de nombreux experts et hommes politiques arméniens ont appelé leur gouvernement à reconnaître l’Artsakh, en guise de sanction et de condamnation d’une politique azérie opposée à la survie des Arméniens dans la région. Curieusement, les encouragements à la reconnaissance se sont répétés d’une semaine à l’autre, sans qu’aucun signe, apparemment, ne laisse penser à une action ferme de l’État arménien. En se basant sur l’hypothèse, vraisemblable, selon laquelle la diplomatie arménienne marche avec l’aiguillon moscovite, n’est-ce donc pas la Fédération de Russie qui depuis des années déconseille à l’Arménie de l’Est de reconnaître l’indépendance de la République d’Artsakh? Dans le cas contraire, pourquoi l’Arménie de l’Est hésite-t-elle à reconnaître l’Artsakh? Par crainte de représailles de l’Azerbaïdjan ou par peur de perdre le contact avec les représentants du Groupe de Minsk?