Première publication : 28 mai 2012.
Cette année, ce ne sont pas les messagères des Enfers, portant fouets et torches, criant dans la langue de Shakespeare les joies de l’autoritarisme et du nettoyage ethnique à Bakou, qui ont eu la palme du concours Eurovision de la chanson. Coup de tonnerre dans les milieux de la chanson, quasiment tous les pays d’Europe présents lors de la Finale organisée à Bakou, excepté l’Azerbaïdjan et la Suède, ont donné leurs points à un âne venu d’une contrée lointaine. Sa chanson, « Un âne à Bakou », est une sorte d’hommage au pays d’accueil. « Ses braiments et son talent scénique ont beaucoup plu au public de l’Eurovision, qui était habitué jusqu’ici à voter pour des êtres humains », a expliqué l’un des animateurs de la soirée.
«À la trappe les envahisseurs de l’Altaï,
« Merdre à l’intégrité territoriale,
« Je suis l’âne de Bakou »
dit le refrain de la chanson, qui a fait l’objet d’une lettre de protestation officielle de l’Azerbaïdjan…