Première publication : 2 décembre 2013.
Le quai Conti, qui naguère avait élu les écrivains marins Pierre Loti et Claude Farrère qui consacrèrent leur plume à louer l’appel du grand large, a retourné sa veste. Le 22 octobre 2013, lors de la cérémonie de rentrée des cinq académies, le discours inaugural affirmait:
« La diplomatie du grand large colonial, ça suffit! Les rêves de grandeur ne sont plus de mise.
« L’Azerbaïdjan est une création du nationalisme turc: 190% de son territoire, avec ses champs pétrolifères, furent le fruit d’un vol assorti de purification ethnique, de massacres en série et d’inventions mythomanes visant à lui conférer une légitimité historique.
« Et voici que son président, à présent, veut jouer avec des porte-avions et dépasser son maître à penser en se posant comme nouvelle puissance régionale.
« Le pétrole lui monte dans les narines et il y a fort à parier qu’un jour ses éternuements indisposeront ses voisins.