Première publication : 6 octobre 2015.
Alors que la Syrie allait affronter des mois cruciaux pour son avenir, les Français, qui avaient laissé partir via la chère Turquie leurs djihadistes « made in France », déclenchèrent leurs frappes contre les bases islamistes. Les Français tombèrent…dans un satané piège : la commémoration du centenaire du génocide des Arméniens. Le régime syrien s’étonna que l’intervention militaire française se fût déroulée dans le lieu principal d’extermination des Arméniens, Deir ez-Zor, à l’occasion du centenaire du génocide de 1915-1916.
Afin de montrer son armada à Damas, l’État français, par la voix de son ministère des Affaires étrangères, avait lancé un retentissant ultimatum à la Syrie dont elle souhaitait changer le régime. Si « vous n’écoutez pas la voix de la France, nous chanterons à capella. »
Plus tard, cinq drones pour enfants – acquis dans un bazar qatari à prix d’or – entraient donc en Syrie pour y effectuer au nom de la France des frappes chirurgicales sur des « cibles prioritaires », c’est-à-dire à Deir ez-Zor.
Le chanteur de variétés, Charles Aznavour, découvrant les frappes françaises sur Deir ez-Zor, a surgi d’une de ses caravanes où il faisait la sieste pour alerter les journalistes.
Le chanteur, qui a remplacé Gérard Chaliand comme géopoliticien auprès des médias, a déclaré à la télévision que Deir ez-Zor était une banlieue d’Alger, que les missiles français devaient épargner.
L’artiste, finissant par comprendre que Deir ez-Zor n’était finalement pas situé dans la banlieue d’Alger, mais en Syrie, a souhaité la pacification de la Syrie et annoncé aux journalistes le titre inédit de son prochain album :
« C’est merveilleux la guerre à contretemps ».