Moncher Detrakian, président de l’ABU * depuis 2002, a vécu, comme chaque enfant de la diaspora, au rythme du pays arménien, partageant les joies et peines de ce pays, et surtout les innombrables coups fourrés de ses dirigeants.
Moncher Detrakian ne se sentit plus de joie lorsque fut créé en 2008 un ministère de la diaspora en Arménie, dirigé par une ministre liée à des apparatchiks néo-soviétiques fascinés par le « potentiel » de la diaspora et à sa coordination, c’est-à-dire par l’exploitation de son capital financier.
Le président de l’ABU, gestionnaire parcimonieux et médiocre de l’ABU, qu’il a « rentabilisée » à coups de liquidations d’écoles et de reventes de terrains, fut ravi de pouvoir compter sur un ministère mafieux de la diaspora. Le rêve de Detrakian ne dura cependant qu’une décennie, jusqu’en 2018, année où le nouveau Premier ministre arménien Nikovelvet mit un cran d’arrêt à ce ministère défunt, qu’il remplaça par un haut-commissaire aux affaires de la diaspora, placé sous la responsabilité du Premier ministre de l’Arménie. Une terrible nouvelle pour Moncher Detrakian, qui ronge ses freins depuis cinq ans.
En 2023, Moncher Detrakian veut plus que jamais relancer le ministère de la diaspora pour resserrer les liens entre la diaspora, l’Arménie et la tutelle russo-soviétique. Il aimerait toutefois agir dans la plus grande discrétion, comme par le passé. Pour ce faire, il passe par l’entremise du grand parti historique Tashnagtsoutioun, et celle de notables calamiteux du club de l’ABU et consorts, habitués des coups fourrés et des entourloupes.
* Prononcez ABOU.