Le second président arménien Robert Kornalyan : « une fortune sans queue ni tête »

Roberzh Kornalyan

Le média arméno-américain Amenintch Nôrmal Weekly a interviewé le second président d’Arménie, Robert Kornalyan. « La trahison, a-t-il déclaré à mi-voix, n’est pas une affaire d’improvisation mais d’expérience. Durant mes deux mandats à la tête de la République d’Arménie, l’indépendance dont nous avions hérité était une épine dans le pied. De quel droit mon pays devait-il être indépendant de Moscou ? Il fallait que je rende à la Russie ce qui appartenait à l’Arménie, et que je donne aux Azéris, nos ennemis historiques, des atouts – car j’aimais bien jouer carte sur table en bon perdant –, et à force de travail, j’ai fini par obtenir tout ce que désirait un authentique voleur et traître : la gloire, les petites tapes dans le dos, la proximité avec les Russes et les Azéris. On a joliment fait pousser les mauvaises herbes en Arménie, des herbes que tous ces démocrates pro-occidentaux ne pourront jamais déraciner, même cet amateur de Nikolevon n’a pas réussi ! Je suis encore là, en chair et en os, assis dans un fauteuil doré que des citoyens de la diaspora et d’Arménie ont élevé à ma gloire. Toute cette fortune détournée, sans queue ni tête, ne m’est jamais montée à la tête puisque je l’avais déjà planquée sous le tapis… »

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