Première publication : 6 novembre 2012.
La célébration « républicaine » du 29 octobre en Turquie, devenue source de tension depuis l’islamisation du pays par l’AKP, a été l’occasion d’affrontements entre les deux forces politiques AKP et CHP. Malgré l’interdiction faite à 30 groupes de l’opposition de manifester le lundi 29 octobre, les manifestants se sont rassemblés dans différentes villes. L’État a dépêché 3000 policiers à Ankara pour contenir un rassemblement non autorisé, dirigée par le parti nationaliste CHP. Les manifestants, plusieurs dizaines de milliers de personnes selon les organisateurs, ont essuyé des tirs de grenades lacrymogènes, et plusieurs ont été frappés par la police. Des affrontements ont également eu lieu à Mersin et Antalya. « Chacun devrait s’interdire tout acte pouvant mener à la polarisation » entre Turcs, a déclaré le député AKP Idris Bal. La « polarisation », dans le langage politique en Turquie, signifiant risque de coup d’État. Mais l’AKP n’est-il pas à sa manière un coup d’État permanent? Le coup d’État permanent et masqué contre le coup d’Etat militaire brutal et soudain.